Cette année, j’ai eu la chance de pouvoir me rendre au MainSquare Festival, à Arras, le 05 juillet 2010. Petit festival il y a quelques années, il peut maintenant se targuer d’attirer de très bons artistes à chaque édition.
Le MainSquare, c’est quoi? C’est une festival de musique qui touche un peu à tout. Pour ma part, j’y suis allé pour une journée somme tout assez rock. Pardonnez-moi l’utilisation du mot, puisqu’on peut considérer qu’à l’heure actuelle, il ne veut plus dire grand chose tout seul.
Les festivités commencent avec Julian Casablancas. Ex-chanteur des Strokes, un groupe anglais qui marchait très fort il y a de ça quelques années maintenant (le temps passe vite, hélas), à la dynamique frappante. J’avoue avoir été peu marqué par la prestation, d’une part parce que je ne connaissais pas le répertoire du gaillard, mais aussi à cause des réglages des ingénieurs du son (je pense que le mot ingénieur n’est cette fois pas un abus, hélas). À cause de je ne sais quelle malédiction, les premières parties que j’ai eu l’occasion de voir jusqu’ici on toutes souffert d’un réglage poussé à l’extrême au niveau volume sonore, avec un surplus d’aigus flagrants au niveau des balances. Pas top, donc.

Après que les roadies aient remballé le matériel de Casablancas et déballé celui du groupe suivant, c’est au tour de Phoenix, jeune groupe français, cartonnant depuis un moment en Angleterre, et débarquant maintenant en France pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Leur rock frais à la sauce british, saupoudré d’electro (pas trop, ceci dit, et ça n’engage que moi), fait mouche. En tout cas, pour moi. Ce ne sont pas des hymnes dont je retiendrais les paroles contre vents et marées pendant 10 ans, mais c’est très bon à écouter. J’étais un peu déçu toutefois de voir qu’en live, ils ne sortent pas beaucoup des sentiers battus.


L’artiste suivant peut paraître un peu déplacé dans le contexte des autres artistes présents. Souvent, on l’aime, ou on ne l’aime pas du tout. Beaucoup le raillent, malheureusement sans vraiment connaître. Pourtant, Matthieu Chedid, alias -M-, nous a gratifié une prestation des plus remarquables. Sur scène, il est vraiment très, très bon. C’est à en faire changer d’avis les gens qui n’aiment pas ses chansons. L’homme est très bon guitariste, chanteur évidemment, l’humour là où il faut, et il est très humain, très gentil. Bref, il est très tout. Dans une réalité alternative, je prendrais beaucoup de plaisir à travailler avec lui, et je pense qu’il gagne à être connu. Le groupe tient également très bien la route. D’ailleurs, c’est une histoire de famille, puisque deux de ses membres ne sont rien d’autre que son frère et sa soeur, Joseph et Anna Chedid. En tout cas, une très bonne expérience.



Le suivant, beaucoup l’attendaient. Et quoi de plus compréhensible, puisque c’est bel et bien Monsieur Ben Harper qui nous a fait l’honneur de sa présence. Lui et ses nouveaux compagnons, les Relentless 7 (d’ailleurs au nombre de 3, plus Ben), ont joué beaucoup de titres de leur nouvel album. Ils nous ont également interprété deux reprises excellentes, Heartbreaker de Led Zeppelin, et Under Pressure de Queen avec le chanteur de Pearl Jam, Eddie Vedder. Cette dernière était vraiment géniale. Ce que je retiendrais de ce bout de concert, hormis l’immense talent de Ben Harper, et ce malgré la distance entre le groupe et le public, c’est leur professionnalisme. On sent qu’ils ont l’habitude de la scène, et qu’ils en sont les véritables maîtres. De la très bonne musique.


Mais les plus courageux étaient venus pour le dernier groupe. C’est Pearl Jam, furieux groupe des années 90 qui a clot la soirée. Je ne connaissais ce groupe que de nom, ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier. En revanche, je ne faisais pas partie des nombreux barbus ou/et chevelus qui, une main sur le coeur ou le poing levé, scandait les paroles des chansons à titre d’hymne. Je retiendrais une très bonne prestation scénique de leur part.



Hélas, c’était déjà le dernier concert, j’ai donc dû reprendre la route. Ce fût une journée éprouvante mais très marquante. C’est le genre de chose qu’il faut faire si on en a l’occasion. Soit, on passe la journée debout, parfois dans la boue, et il est possible qu’une femme urine à terre 1 mètre 50 devant vous. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Maintenant, en route pour une semaine en Bretagne.
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